Mal des transports, coups de soleil, piqûres… et autres petits bobos perturbent parfois les vacances avec bébé. Ces conseils de médecins vous aideront à les prévenir ou à les soigner pour profiter pleinement des plaisirs de l’été en famille.
Vous avez dit “vomi” ?
Les vacances sont souvent l’occasion des premiers grands voyages, en train, en voiture… et des petits désagréments qui vont avec, liés au mal des transports. Que celui ou celle qui n’a jamais vécu l’expérience du siège-auto retapissé lève la main !
Pour le pédiatre Arnault Pfersdorff*, “on ne fait pas voyager un enfant le ventre vide. On lui donne un repas 30 à 45 minutes avant le départ. Le faire manger pendant qu’on roule favorise les spasmes et les remontées.” D’où l’intérêt de se ménager aussi des pauses, pour prendre l’air, donner à boire à l’enfant, grignoter un bout. Mais aussi pour permettre au petit de “se recaler sur le plan spatial”. En effet, les trajets en voiture désorientent du point de vue de l’oreille interne. Le médecin en profite pour rappeler une bonne surprise : “Avant 3 ans, l’endormissement en voiture est plutôt facile.”
Gare aux coups de soleil
Quand on est en vacances, on ne voit pas toujours le temps passer… Et pourtant, pas question de jouer au sable pendant des heures sur la plage : “Au bout d’une à deux heures, il convient en tous les cas de rentrer. Les vacances sont certes pour tout le monde, mais on est au service de l’enfant.”
La dermatologue Nina Roos** rappelle aussi un principe de base : “Avant 1 an, un enfant ne doit pas être exposé au soleil.” Ensuite, entre 1 et 3 ans, il faut éviter le soleil aux heures les plus chaudes de la journée (de 11 à 15 heures). Et même aux heures plus clémentes, le T-shirt ou la combi anti‑UV sont de rigueur. Sans oublier la crème solaire, indice 50. La dermatologue conseille de choisir des marques vendues en (para)pharmacie plutôt qu’en supermarché : “Elles ont une meilleure tenue dans l’eau si on est à la mer, ou face à la poussière si on fait de la randonnée.”
En cas de coup de soleil, on étale une crème réparatrice en couche épaisse – Nina Roos recommande de la placer préalablement au frigo –, et on fuit le soleil les jours suivants. Si l’enfant a un petit coup de chaud, on surveille sa température et on lui donne à boire par petites quantités (une solution de réhydratation est idéale). On le rafraîchit en tamponnant sa peau avec un linge humide. Et on lui fait un gros câlin qui rassure ! Car l’inquiétude des parents fait aussi monter sa propre angoisse.
Aïe ! ça gratte, ça pique !
Piqûres et gratouillis sont souvent au rendez-vous au cours des vacances. Pour Nina Roos, si plaques et boutons se situent près des yeux ou que l’enfant se gratte trop, il vaut mieux consulter un médecin. Sinon, la crème cicatrisante utilisée pour les coups de soleil apaise aussi les piqûres de moustique. Pour les piqûres de guêpe ou d’abeille : quand c’est possible, retirez le dard, appliquez un glaçon pour calmer la douleur et rassurez l’enfant. En cas de difficultés respiratoires ou de malaise, se rendre aux urgences ou appeler le 112 est indispensable. Contre les vives, les poissons de sable, Arnault Pfersdorff* préconise le rinçage à l’eau de mer. Et enfin, petit rappel aux inconditionnels des huiles essentielles : “Leur utilisation est vraiment déconseillée pour les enfants de moins de 6 ans.”
Évitons les maux de ventre
L’été étant aussi la période propice à la gourmandise, le pédiatre rappelle qu’“à partir de 8-9 mois, un enfant peut manger de tout”. Dans les limites du raisonnable, bien sûr. C’est l’occasion de découvrir les saveurs de la région où vous séjournez. Si vous partez trois ou quatre jours, votre petit peut manger des repas un peu moins équilibrés. Au-delà, il faut veiller au contenu de son assiette. Histoire de profiter de vos vacances en toute tranquillité !
On ne relâche pas la vigilance !
“Vacances, j’oublie tout…”, dit la chanson. Attention ! Un petit se surveille constamment : au sein du couple comme dans le cas d’un séjour entre copains. L’idéal serait d’organiser des “tours de garde” pour surveiller les enfants. Parmi les circonstances où la vigilance doit être maximale, il y a évidemment la baignade : en piscine, en mer – même au bord – ou sur un plan d’eau. Mais attention aussi au moment de l’apéritif : gardez un œil de lynx sur le bol de cacahuètes, à maintenir hors de portée des plus petits : “Elles sont les responsables numéro 1 de la fausse route”, rappelle le docteur Pfersdorff.
La trousse idéale à glisser dans la valise
“Avec assez peu de choses, on peut partir sereinement en vacances”, estime Arnault Pfersdorff. Voici les indispensables à emporter :
•une crème solaire indice 50 ou 50+
•une crème post-brûlures
•un antalgique adapté à l’âge de l’enfant
•une solution de réhydratation
•des pansements
•une lotion désinfectante
Et bien sûr, des lunettes de soleil – couvrantes – et un chapeau ou une casquette !
* Arnault Pfersdorff est l’auteur de Bébé Premier mode d’emploi (Hachette, 2019) et le fondateur de la plateforme de téléconseil pediatre-online.
** Auteure de “La peau de mon ado” (Solar, 2017).