Comment le sommeil de votre tout-petit fonctionne-t-il ? Pourquoi est-il parfois perturbé ? Petit mémo du magazine Popi et témoignages de parents pour aider votre enfant à passer des nuits paisibles et réparatrices.
Un sommeil à deux visages
Au cours d’un cycle de sommeil, deux formes de sommeil alternent : le sommeil lent et le sommeil paradoxal. Durant le sommeil lent, le petit dormeur est complètement immobile, ses muscles sont toniques (il peut par exemple avoir les poings serrés) et sa respiration est régulière. L’hormone de croissance est sécrétée, les cellules se multiplient (notamment celles de la peau et du système immunitaire) et se réparent des attaques subies pendant la journée. Durant le sommeil paradoxal, le petit dormeur a une respiration irrégulière et entrecoupée de pauses, ses muscles sont relâchés et son visage est animé par toutes sortes de mimiques. Les rêves et les cauchemars surviennent, les connaissances acquises lors de la journée s’organisent et sont mémorisées.
Des rêves, des cauchemars, à partir de 18 mois
Même si le sommeil paradoxal existe dès la vie fœtale, on ne peut parler de vrais rêves et cauchemars avant 18 mois ou 2 ans. La véritable activité onirique apparaît en même temps que le langage et surtout au moment où la vie psychique commence à s’étoffer, quand l’enfant devient capable d’identifier les pulsions d’amour et de haine qui bouillonnent en lui. Rêves et cauchemars lui sont alors très utiles ! Les rêves fonctionnent comme une soupape de sécurité car ils le conduisent à s’échapper du réel et de ses contraintes : quand on rêve, tout est permis, plus de logique ni de cohérence à respecter, plus d’interdictions ni de punitions. Quant aux cauchemars, ils lui permettent de revisiter des événements désagréables qu’il a vécus et d’évacuer ainsi les angoisses qu’ils ont suscitées.
La sieste, meilleure amie du sommeil de nuit
Si un enfant ne fait pas la sieste alors qu’il en a besoin, on le repère très facilement : à partir de la fin de l’après-midi, il est agité, agressif, irritable, fait facilement des caprices. Résultat, il arrive au moment du coucher dans un état de grande excitation et peine à s’endormir. Son sommeil de nuit est hypothéqué du fait d’un déficit en sommeil de jour. La sieste est donc la meilleure alliée d’une nuit tranquille ! Elle offre à l’enfant une pause salvatrice dans sa journée, lui permet de se déconnecter de l’agitation ambiante, de faire retomber son stress le temps d’un cycle de sommeil et ainsi de ne pas aborder la soirée épuisé physiquement et nerveusement.
Sommeil de bébé : des parents témoignent…
“Pour que Robin dorme suffisamment, nous essayons de ne pas trop décaler son heure de coucher. Et pour l’aider à s’endormir plus facilement, nous ne dérogeons pas à notre petit rituel du soir : nous lui lisons une histoire qu’il choisit lui-même, et ensuite nous lui chantons une berceuse en anglais qu’il adore (“Hush little baby”) !”
Luce et Paul, parents de Robin, 2 ans.
“Quand Marie se réveille à cause d’un cauchemar, elle est terrorisée ! Je vais dans sa chambre, j’allume la lumière pour l’aider à émerger de ce mauvais rêve et je la prends dans mes bras. Je l’enveloppe pour la rassurer. Je lui explique calmement que ce cauchemar est une histoire qu’elle a inventée dans sa tête. Et puis, tout doucement, je lui parle de quelque chose d’agréable pour détourner son esprit du souvenir du cauchemar.”
Alice, maman de Marie, 2 ans et demi.
“Pour que la sieste ait un effet bénéfique sur l’endormissement du soir, j’ai remarqué qu’il ne fallait pas qu’elle s’éternise après 15 heures ou 15 h 30. Donc je n’hésite pas à réveiller Ambre quand elle dort un peu trop longtemps. Pas lorsqu’elle est plongée dans un sommeil très profond, mais dès qu’elle commence à remuer un peu, avant qu’elle n’enchaîne sur un autre cycle.”
Christine, maman d’Ambre, 18 mois.