L’été, un monde nouveau s’ouvre à votre enfant. Que ce soit au jardin, à la piscine ou à la mer, le magazine Popi vous livre quelques idées toutes simples pour lui faire découvrir les plaisirs aquatiques.
Au jardin
Vive le transvasement !
Une bassine et quelques récipients (petite bouteille, gobelet…) que l’enfant vide et remplit : amusement garanti pour le petit. “Cela lui permet de prendre conscience des volumes, explique la psychomotricienne Anne-Laure Huveau, mais aussi de comprendre la logique cause/conséquence : je laisse couler l’eau de son contenant, il se vide. Je le remplis, il est plein.” À noter que ce jeu peut aussi s’avérer intéressant dans l’acquisition de la propreté, puisqu’il permet à l’enfant de visualiser ce que, justement, signifie “être plein” et “être vide”.
Inspirer… souffler
Mettre une paille dans l’eau et souffler, c’est rigolo : on fait du bruit, des glouglous, des bulles et… “on travaille sur l’inspiration/expiration, tout en explorant la notion de souffle”, analyse Anne-Laure Huveau.
Tous au square
Faire flotter un canard en plastique à la surface d’un petit bassin ou d’une fontaine, tirer un petit bateau par sa ficelle : une activité simple “qui permet à l’enfant de développer son imaginaire”, estime Anne-Laure Huveau. Et de se raconter des histoires qui le font grandir. Autres endroits à rechercher : les miroirs d’eau, ces pièces d’eau peu profondes qu’on trouve de plus en plus dans les centres-villes, à l’instar de ceux installés à Nantes, Bordeaux ou Montpellier. Non seulement le paysage s’y reflète, mais on peut y patauger en toute tranquillité. Enfin, pensons à ces brumisateurs en plein air sous lesquels il est si bon de s’attarder quand il fait chaud. Les microgouttelettes évitent que le petit ne soit entièrement trempé. Une pause urbaine aussi agréable pour les petits que pour les parents.
Un bon tuyau, mais avec modération !
D’accord, ce n’est pas très écolo. Mais jouer une dizaine de minutes avec un tuyau d’arrosage, franchement, qui n’a pas adoré ça étant petit ? On peut s’amuser à pourchasser son bébé avec le jet. Et puis il y a le plaisir de recevoir les gouttelettes sur le corps, comme une légère pluie d’été. On peut aussi lui proposer de viser une bassine avec le jet : une bonne façon de développer sa coordination !
À la piscine
En route vers l’autonomie
Tapis flottants, frites, cerceaux, structures modulables : tous ces outils “permettent au petit de quitter le giron parental et de progresser dans l’espace”, estime Joël Duprat, ancien chef de bassin d’une piscine municipale. D’autant que, rappelle-t-il, « si évidemment ils ne nagent pas, le “petit chien” est chez les enfants un mouvement spontané » qui leur permet de se déplacer dans l’élément aquatique. Anne-Laure Huveau suggère aussi de disposer des tissus à la surface de l’eau, afin que l’enfant puisse expérimenter la différence entre le sec et le mouillé, tout en s’amusant à les voir changer de forme.
Le plaisir de la chute
Glisser d’un toboggan ? Sauter depuis le bord du bassin ? “À partir de 16 mois environ, l’enfant va expérimenter l’entrée et la sortie de l’eau”, explique Anne-Laure Huveau. Un jeu moins anodin qu’il en a l’air puisque la sensation de chute est aussi (un peu) effrayante que grisante. En plus de l’expérience du dedans/dehors, l’enfant apprend à surmonter une peur. Une fois cette petite appréhension passée, ce n’est que fierté pour lui !
Sous l’eau
Bruits assourdis, mouvements amplifiés… Mettre la tête sous l’eau représente une autre grande découverte. Là encore, on ne force rien. Mais si l’enfant est demandeur, “on lui explique qu’il faut respirer à la surface et retenir son souffle sous l’eau”, résume Joël Duprat. Anne-Laure Huveau, de son côté, rassure : “Les enfants ont un réflexe d’apnée.”
À la mer
Tous les sens en éveil
À la mer, pas besoin de déployer des trésors d’imagination. “Le spectacle et le plaisir sont là d’emblée !”, s’exclame Joël Duprat. Du sable qui crisse sous les pas au ressac des vagues qui viennent caresser les orteils, de l’eau salée à l’horizon qui s’étend à perte de vue, tous les sens sont sollicités.
Le petit bassin qui va bien
Un grand classique du bord de mer : le minibassin à creuser et dans lequel le petit barbote. Il permet, lui aussi, d’expérimenter le dedans/dehors et de travailler la motricité quand l’enfant creuse avec la pelle et manie les outils. Et cette petite flaque d’eau chauffée par le soleil est une bonne alternative pour ceux que la grandeur de l’océan effraie, ou qui sont refroidis – au sens premier du terme – par la température de l’eau.
Chouette, des vagues !
Ne parlons pas des gros rouleaux, à contempler de loin pour la magie du spectacle. En revanche, les petites vaguelettes sont idéales pour aiguiser la motricité. “On peut jouer à leur échapper quand elles s’apprêtent à venir nous lécher les pieds”, propose Anne-Laure Huveau, et faire ainsi des allers-retours sur le rivage. Ou encore les sauter, main dans la main avec son enfant. Bref, autant de raisons de se jeter à l’eau en famille !
En toute sécurité
Près de l’eau, un petit doit toujours rester sous surveillance. Si les brassards sont indispensables à la mer, Anne-Laure Huveau comme Joël Duprat estiment qu’à la piscine, ils ne sont pas forcément nécessaires si le parent reste tout à côté de son enfant. Autre point d’attention : les vaccins doivent être à jour et l’enfant non sujet aux otites. Enfin, rien ne sert de forcer un petit à aller à l’eau s’il n’en a pas envie.